{"id":709,"date":"2019-03-09T13:17:54","date_gmt":"2019-03-09T12:17:54","guid":{"rendered":"https:\/\/voixoff.infocomlannion.fr\/\/?p=709"},"modified":"2019-03-09T13:17:54","modified_gmt":"2019-03-09T12:17:54","slug":"les-personnes-sous-curatelle-adultes-dependants","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voixoff.infocomlannion.fr\/\/2019\/03\/09\/les-personnes-sous-curatelle-adultes-dependants\/","title":{"rendered":"Les personnes sous curatelle, adultes d\u00e9pendants"},"content":{"rendered":"
Dans les locaux aux murs blancs de l’Association costarmoricaine d’accompagnement et de protection (ACAP), Youenn Douillard, un jeune homme de 32 ans \u00e0 la barbe brune, discute avec Pascal Gu\u00e9gan. Cela fait pr\u00e8s de cinq ans que Youenn est suivi par Pascal, son curateur.<\/span><\/p>\n Une personne sous curatelle est autonome mais a besoin d’assistance, notamment pour g\u00e9rer son argent. Il existe aussi des personnes sous tutelle, qui ne sont pas ind\u00e9pendantes, c’est une mesure de protection plus lourde que la curatelle. En France, c’est le juge des tutelles qui d\u00e9cide de mettre une personne sous protection judiciaire. En 2014, ils \u00e9taient 680 000 majeurs \u00e0 \u00eatre sous tutelle et curatelle.<\/a> Tous sont suivis par une personne, soit de la famille, soit par un professionnel. Leur but est d’aider la personne, souvent handicap\u00e9e, \u00e2g\u00e9e ou bien ayant un probl\u00e8me psychiatrique. <\/span><\/p>\n Il y a quelques ann\u00e9es, Youenn \u00e9tait alcoolique et n’arrivait plus \u00e0 g\u00e9rer son argent. Les probl\u00e8mes de sant\u00e9 arrivent. Avec ses parents, il d\u00e9cide de rencontrer un juge des tutelles pour trouver une solution. Le juge tranche : un curateur l\u2019assistera. <\/span><\/p>\n Pour le jeune homme, cette d\u00e9cision a radicalement chang\u00e9 son mode de vie. Son curateur a eu un r\u00f4le primordial dans sa sortie de la maladie. Cela fait quatre ans qu’il est abstinent. <\/span>\u00ab Au d\u00e9but, \u00e7a peut \u00eatre un peu perturbant de laisser un inconnu entrer dans sa vie, lui raconter tous ses probl\u00e8mes. Il m’a fallu une ann\u00e9e pour me rendre compte que \u00e7a m’aidait vraiment. Pour moi, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 un soulagement. \u00bb<\/b><\/p>\n En septembre 2019, Youenn Douillard repassera devant le juge des tutelles pour observer son \u00e9volution et trancher s\u2019il a toujours besoin d’un professionnel. Mais le jeune Tr\u00e9gorrois en est certain, <\/span>\u00ab c’\u00e9tait la premi\u00e8re fois, mais surtout la derni\u00e8re \u00bb,<\/b> assure-t-il, le sourire victorieu<\/span>x. M\u00eame si sa sant\u00e9 en a pris un coup, aujourd’hui son moral est au z\u00e9nith. <\/span><\/p>\n Mais tout le monde n’arrive pas \u00e0 accepter cette aide. <\/span>\u00ab Certaines personnes voient \u00e7a comme une contrainte, \u00e7a les g\u00e8ne qu’on g\u00e8re leur budget, qu’on ne leur donne pas la somme d’argent qu’ils souhaitent. Mais on ne peut pas leur donner 80 euros d’argent de poche si cela nous emp\u00eache de payer leur loyer \u00bb<\/b>,explique Pascal Gu\u00e9gan.<\/span><\/p>\n Le curateur prot\u00e8ge le patrimoine de la personne. Il intervient pour l\u2019assister lors d’un divorce, un mariage, une succession ou une transaction immobili\u00e8re. Le tuteur prot\u00e8ge la personne en elle-m\u00eame, \u00e9tant plus vuln\u00e9rable. <\/span><\/p>\n Afin de trouver un compromis, les curateurs tentent de faire de la p\u00e9dagogie, d’expliquer pourquoi ce n’est pas possible de donner tout cet argent. <\/span>\u00ab Aujourd’hui, on ne d\u00e9cide plus pour eux, on prend nos d\u00e9cisions ensemble \u00bb<\/b>,explique Pascal Gu\u00e9gan.<\/span><\/p>\n Fr\u00e9d\u00e9ric Thebault, le pr\u00e9sident de l’ACAP Guingamp, a observ\u00e9 une nette am\u00e9lioration dans le traitement des personnes sous curatelle. <\/span>\u00ab Il y a quelques ann\u00e9es, la loi les nommaient \u201cpersonnes incapables\u201d. Aujourd’hui, ce sont des \u201cpersonnes prot\u00e9g\u00e9es\u201d. \u00bb<\/b> La loi laisse de plus en plus de libert\u00e9s aux personnes sous curatelle. Plus le temps passe, plus celles-ci sont favorables \u00e0 l’autonomisation des personnes mises sous curatelle et tutelle. <\/span><\/p>\n En France, 300 000 personnes sous tutelle, \u00e0 cause de leur handicap ou d\u2019un crime, n\u2019ont pas le droit de vote. Elles ont \u00e9t\u00e9 jug\u00e9es dans l\u2019incapacit\u00e9 d\u2019exercer leur citoyennet\u00e9. La secr\u00e9taire d’\u00c9tat en charge des personnes handicap\u00e9es, Sophie Cluzel, a promis que toutes les personnes sous tutelle pourront se rendre aux urnes d’ici 2020<\/a>. <\/span><\/p>\n Lily Jaillard<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Certaines personnes handicap\u00e9es majeures sont aid\u00e9es par des curateurs ou tuteurs, des membres de leur famille ou bien des professionnels. Avoir une aide, un choix difficile \u00e0 accepter pour certains. Dans les locaux aux murs blancs de l’Association costarmoricaine d’accompagnement et de protection (ACAP), Youenn Douillard, un jeune homme de<\/p>\nUne aide pour certains…<\/strong><\/h3>\n
\u2026 une contrainte pour d’autres<\/strong><\/h3>\n
Vers une fin de l\u2019infantilisation des personnes handicap\u00e9es<\/strong><\/h3>\n